Votre association doit prendre une décision importante. Mais, comme d’habitude, le jour de la réunion, la discussion tourne au fiasco, et ne débouche sur aucune décision. Tout le monde a perdu son temps et son énergie. Pour éviter cela, Explicite vous propose la « valse à 3 temps », un processus inspiré d’un mode de gouvernance participative.
Un point à l’ordre du jour de la prochaine réunion exige une décision. Vous avez imaginé une proposition que vous êtes impatient de présenter au groupe. Les participants prennent la parole. Les critiques fusent, les opinions se font entendre dans le désordre, les « pour » et les « contre » s’affrontent, bref, aucune solution n’émerge, et votre généreuse proposition est devenue une « pièce à casser ». Dommage, vous rêviez de l’enrichir.
Vous avez, comme moi, déjà passé des heures en réunions décevantes ? Alors, vous comprendrez pourquoi j’ai cherché les moyens de rendre « mes » réunions plus efficaces. Et un de ces moyens, je l’ai trouvé dans des modes de gouvernance plus participatives. C’est la « valse à 3 temps », qui facilite la prise de décision.
Concrètement comment ça marche ?
Ouvrez 3 temps différents.
- Le temps de clarification. Le texte est-il bien clair pour tout le monde ? Les participants ont-ils compris tous les mots employés, toutes les tournures de phrases ? Si non, c’est le moment de poser des questions.
- Le temps des réactions. Votre proposition suscite des réactions ? C’est le moment de les faire s’exprimer, en toute liberté et sans censure. Après ce débat, si vous le jugez opportun, prenez un moment pour amender votre proposition et l’enrichir grâce aux demandes de clarification et aux réactions pertinentes.
- Le temps des objections. Les objections des participants révèlent les besoins de ceux et de celles qui devront vivre avec la proposition et seront directement concernés par ses conséquences. Il faut donc récolter soigneusement ces objections, sans quoi votre proposition sera rapidement sabotée sur le terrain. Ce temps des objections vous permettra une nouvelle fois d’enrichir votre proposition. Elle deviendra ainsi, chemin faisant, la proposition du groupe.
Vers le consentement
Le moment du consentement commence à se dessiner à l’horizon. Puisqu’ils auront été entendus dans leurs objections, les participants se sentiront en sécurité. Il faut, pour cela, que la parole de chacun pèse d’un même poids. Au-delà des repères hiérarchiques habituels. Chacun a, aussi, le droit à l’erreur. Ce processus instaure la sécurité, l’ouverture et l’absence de jugement.
Rendez-vous tout bientôt, pour déterminer ce qui fait la validité d’une objection. Pour qu’une objection soit valide, il ne suffit pas, en effet, de dire « J’aime » ou « Je n’aime pas »…